Artiste présent dans le VOLET TREMPLIN à la 18e édition du Festival des arts visuels en Atlantique (FAVA)
Région : Caraquet, N.-B.
Jean-Sébastien Dugas est originaire de Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Il nous présente des photographies dans lesquelles le paysage, la nature occupent une place prépondérante. Bien qu’il n’y ait aucune mise en scène du sujet photographié, une histoire s’installe chez le spectateur qui regarde ces œuvres.
Teintées d’un humour subtil, les photographies de Jean-Sébastien Dugas présentent un rapport de proportion qui situe l’homme face à la nature : dans la plupart d’entre elles, on observe le moment de clivage entre l’homme, les objets et l’espace habité. Ces photos étonnantes nous révèlent à quelle jauge l’œil de ce photographe mesure le monde qui l’entoure. Assurément une belle découverte que celle-là dans le cadre de la 18e édition du FAVA.
Mes débuts en photographie
Je me souviens du moment précis où j’ai attrapé la piqûre de la photographie. C’était en mars 2008 : j’étais à Ottawa, en visite pour une fin de semaine; j’avais en main mon premier appareil photo numérique, un petit Kodak C330 équipé d’un capteur de quatre mégapixels. Mais ce qui distinguait ce petit appareil photo, qui semblait à première vue assez rudimentaire, c’est qu’il offrait l’option de compensation d’exposition, laquelle permet de contrôler la lumière de la scène photographiée. Celle-ci peut être surexposée, ce qui donne une photo très claire et lumineuse, ou à l’inverse, peut être sous-exposée, donnant lieu à une scène beaucoup plus sombre aux tonalités bien particulières.
C’est en photographiant Teddy, un berger australien, que j’ai découvert cette option et les effets qu’elle permettait de créer. Teddy était couché par terre dans le salon et un rayon de lumière entrant par une fenêtre frappait directement sur lui. En sous-exposant la photo, j’ai obtenu un résultat qui sortait vraiment de l’ordinaire.
Mes voyages en Australie et en Colombie-Britannique
À deux reprises, je suis parti explorer des endroits qui ne m’étaient pas familiers pour y faire de la photographie. Le fait de savoir que c’était des explorations qui seraient assurément uniques m’a donné le goût de capturer la plus grande quantité possible d’images de ce qui m’impressionne et de ce qui me marque, que ce soit un moment entre amis ou bien un endroit dont la beauté est à couper le souffle.
Je suis d’abord allé en Australie, au début de l’année 2009, du mois de janvier à la mi-mars. Nous étions quatre Acadiens dans une voiture sans trop de plans définitifs, et nous en avons fait, de la route : sur un parcours de 10,000 km, j’ai vu beaucoup de choses impressionnantes qui valaient la peine d’être capturées avec un appareil reflex, du mont Uluru perdu dans le désert jusqu’à la métropole de Sydney, en passant par les inondations dans le nord-est du pays. J’étais bien content de m’être finalement muni d’une bonne caméra Nikon D40 pour ce voyage − définitivement un outil qui mérite bien son nom : rapide comme un réflexe. Je regarde régulièrement mes photos, et ça me fait repenser à ces bons moments.
Mont Uluru, Australie
Mont Uluru, Australie
Ensuite, en juillet 2011, j’ai fait un voyage en Colombie-Britannique. J’ai été frappé par la présence imposante des Rocheuses la seconde où j’ai mis les pieds à Vancouver. C’est la première chose qu’on remarque quand on regarde par le hublot en arrivant sur le tarmac, surtout quand on arrive de Toronto où tout est très plat, malgré les édifices. Encore une fois, comme lors de mon voyage en Australie, j’avais une nouvelle caméra à ma disposition pour documenter mon aventure dans une partie de mon pays que j’explorais pour la première fois. Avec une Nikon D90 en mains, j’ai photographié de Vancouver à Tofino en passant par Whistler et plusieurs autres endroits. Ce voyage m’a vraiment inspiré à prendre des photos pour saisir la beauté de la nature – ses contrastes, sa luxuriance et sa subtilité − dans toute sa richesse.
Tofino, Colombie-Britannique
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